Lords of Altamont

L’objet de leur dernier album était de raviver la mémoire de ce triste festival de 1969 auquel ils ont emprunté leur nom. Dans le plus pur style garage psychédélique dont ils ont le secret, les Lords of Altamont ont croqué certains titres des groupes mythiques qui se sont produits dans cette ville de Californie cette année-là (Santana, Crosby, Stills & Nash, Jefferson Airplane et bien sûr les Stones).
C’est aussi l’objet du concert de ce soir.
Leur rock’n’roll torrentiel prend ses sources quelque part entre la naissance des Stooges ou du MC5 et les dérapages salement acidulés du psychédélisme hargneux. Jake Cavaliere, aristocrate punk et fier par excellence, caracole pleins gaz à la tête d’une horde, sauvage forcément, mais surtout chromée et brûlante comme un cylindre de Harley. Garants de toute la mythologie d’un rock en cuir et sang, ces ultimes princes de la Route 666 n’en finissent plus de faire fondre l’asphalte et dominer le chaos.