J.C.Satàn

Au commencement, il n'y avait rien ou presque. Le souffle des amplis troublait à peine la surface des eaux. Et puis, une cohorte d'anges rebels appela à la sédition.

Meilleure affaire jamais conclue entre les villes de Bordeaux et Turin depuis le transfert de Zinédine Zidane, J.C Satàn est d'abord l'association à la fin des années 2000 d'Arthur et Paula : le premier construit des cathédrales de bruit tout en ruptures vertigineuses, la seconde écrit des poèmes liturgiques qui résonneront dans la nef les jours de messe noire.

Toutefois, le nom de J.C Satàn ne se réduit pas à ces deux seules figures, et c'est bien un quintet, comme autant d'appendices d'un poing rageur projeté à toute vitesse dans la face des tièdes, qui assomme les foules et les tient dans sa paume : et aux côtés des deux ingénieurs en chef qui peaufinent en laboratoire (Arthur et Paula), trois musiciens s'assurent qu'il déploie toute sa puissance sur le terrain...
Dorian, silhouette longiligne, martyrise son clavier ; Ali, fée déchue et reine des allers-retours sur les manches de basses, propage ses vibrations venues des limbes ; et Romain, visage carré au regard fou, poursuit inlassablement sa mission, cogner, cogner, cogner.

Depuis cinq ans, cette assemblage hétéroclite écume les salles de concert, maitrisant l'art de transformer un album en une machine à pulvériser les crânes, par la grâce d'un jeu de scène qui confine à la performance, et l'hystérie d'un public qui ne les lâche plus. Ville après ville, tournée après tournée (France, Europe, Etats-Unis), festivals après festivals (Eurockéennes, Rock en Seine, Garorock, Printemps de Bourges...)